Architecte d’entreprise freelance ou cabinet d’architecture d’entreprise : à qui faire appel et pour quels contextes ?

Retours d'expérience
Comment choisir entre architecte d'entreprise freelance et cabinet d'architecture d'entreprise ?

Urbanisation du SI, trajectoire d’entreprise, alignement entre fonctions IT et métiers… Vous cherchez à mettre en place une capacité d’architecture d’entreprise dans votre organisation ? Vous avez besoin de compétences ciblées pour un programme de grande envergure ? Ou vous souhaitez renforcer votre équipe d’architectes ?

Mais dans quels cas s’appuyer sur des architectes freelances ou sur un cabinet d’architecture d’entreprise ?

Ludovic, consultant chez Projexion, partage ses retours de terrain pour aider les DSI, responsables de la transformation et directions de l’organisation à faire un choix éclairé selon leur contexte spécifique.

Pourquoi cette question des types de profils revient-elle aussi souvent ?

La fonction d’architecte d’entreprise a changé de dimension ses dernières années. Ce n’est plus un rôle d’expert isolé; c’est un métier pivot qui aligne vision stratégique et réalités terrain. Et avec la tension actuelle sur les profils — que ce soit en interne ou sur le marché — les DSI se posent naturellement la question de qui mobiliser, et comment. Avec cette évolution, la question du bon mode d’intervention devient également structurante.

On estime que plus d’un architecte d’entreprise sur cinq exerce désormais en freelance en France, selon les données croisées des plateformes Malt, Comet ou FreelanceRepublik. Ce modèle est en croissance, surtout dans les métropoles comme Lille. Dans le même temps, les entreprises cherchent aussi à structurer une capacité d’architecture, pas simplement à répondre à un besoin ponctuel. D’où ce dilemme : comment arbitrer entre souplesse, continuité, coût, expertise, engagement ?

Dans quels cas faire appel à un freelance peut-il faire sens ?

Si vous avez un besoin très ciblé, un périmètre bien cadré, un délai court… et la capacité interne pour orchestrer la mission, cela peut être pertinent. Typiquement : produire une cartographie, modéliser un domaine fonctionnel, démarrer un chantier d’urbanisation ou sécuriser une orientation technologique.

C’est aussi une option intéressante si vous êtes déjà structuré sur la fonction architecture et que vous avez juste besoin de renfort temporaire. Mais attention : l’impact du freelance dépend de votre capacité à cadrer, capitaliser, transmettre. Sinon, tout repart avec lui.

Et à l’inverse, quand faut-il privilégier un cabinet d’architecture d’entreprise ?

Dès que vous passez d’un besoin précis à une ambition. Si vous cherchez à installer une fonction d’architecture dans l’organisation, à sécuriser une trajectoire SI-métiers, réaliser une urbanisation complète du SI, ou à déployer un programme de transformation… alors un cabinet est plus adapté.

Chez Projexion, nous sommes mobilisés pour poser les fondations : oui, nous fournissons des architectes expérimentés, mais nous apportons aussi de la méthode, de l’animation, de l’appui aux équipes internes, des outils, une montée en compétences… et une continuité. Il ne s’agit pas de faire « à la place », mais d’accompagner l’organisation dans la durée.

Un architecte seul, aussi brillant soit-il, ne peut pas sécuriser une continuité ni mobiliser tout l’écosystème autour d’une vision. Il faut du collectif, du support, de l’animation. 

Quels critères pragmatiques permettent de faire ce choix entre freelance ou cabinet ?

Il y a plusieurs dimensions concrètes à regarder.

La flexibilité, d’abord : si l’objectif est de trouver quelqu’un rapidement et de façon ciblée, un freelance pourra souvent démarrer plus vite, avec une grande capacité d’adaptation. Cependant, il faut garder en tête que cette souplesse s’arrête souvent à l’individu. Un cabinet peut aussi être très réactif pour une ressource. C’est surtout lorsqu’on entre dans des logiques de dispositifs que l’engagement se structure différemment, avec une montée en charge plus progressive mais plus sécurisée.

Ensuite, il y a la question du coût. À court terme, un freelance est souvent moins onéreux. Mais c’est une lecture incomplète. Le coût global d’un cabinet inclut un écosystème : supervision, support, méthode, transfert, et surtout… la garantie de ne pas repartir de zéro six mois plus tard.

La continuité est un autre facteur clé. Un freelance, c’est une personne. Si elle s’en va, l’organisation perd l’expertise. Un cabinet, c’est une équipe, une mémoire, une capacité à gérer les transitions et à maintenir le cap.

La relation client aussi évolue. Le freelance, c’est souvent une relation directe, personnalisée. Le cabinet, c’est un interlocuteur dédié, une formalisation plus forte… mais aussi une capacité à mobiliser des expertises complémentaires et à prendre de la hauteur.

Le coût unitaire est une illusion si vous ne regardez pas la capacité à livrer, à sécuriser la continuité, et à transférer les compétences.”

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Et en termes de compétences et de périmètre d’intervention ?

C’est un vrai sujet. Certains freelances peuvent être ultra-spécialisés : sur TOGAF, sur les couches applicatives, sur un domaine métier… C’est utile sur des missions techniques ou des contextes maîtrisés. Cependant, ils seront limités si vous avez besoin de croiser plusieurs expertises ou de faire évoluer le scope en cours de route.

C’est là qu’un cabinet apporte une dimension supplémentaire. Nous pouvons mobiliser des architectes avec des profils différents, croiser les regards — par exemple entre architecture fonctionnelle, urbanisation et organisation. Et surtout, on peut élargir le champ d’action : passer d’un audit à l’accompagnement de la mise en œuvre, embarquer les parties prenantes, piloter une roadmap d’architecture alignée avec les enjeux métiers. Chez Projexion, nous avons aussi la capacité à mixer les dispositifs en embarquant ponctuellement ou structurellement des compétences en conduite du changement ou en communication par exemple.

Notre promesse, ce n’est pas une personne, c’est une capacité. Et cela change tout dans les projets longs ou complexes !

Et sur la montée en compétence des équipes internes ou le développement d’une capacité d’architecture ?

C’est souvent un critère sous-estimé. Un freelance peut transmettre ponctuellement, partager des pratiques, mais il n’est pas mandaté pour structurer une montée en compétence collective.

En tant que cabinet, c’est une partie intégrante de nos missions. On outille, on forme, on coanime. On organise des sessions d’alignement, de la veille partagée, et on crée un cadre d’apprentissage progressif autour de la fonction architecture. Cela permet à l’organisation de s’autonomiser, de pérenniser la fonction architecture au-delà de la mission.

Et concrètement, comment Projexion intervient dans ces cas-là ?

Nous intervenons à différents niveaux. Parfois en renfort d’une équipe existante, parfois en structurant une fonction d’architecture à partir de zéro. Nous pouvons mobiliser un ou plusieurs architectes, mettre en place une capacité d’architecture, poser les règles de modélisation, accompagner la structuration d’un portefeuille de projets…

Notre objectif, c’est de rendre l’architecture contributive, de la sortir de la tour d’ivoire, et de l’ancrer dans les pratiques de pilotage, de transformation, de décision.

Nous nous appuyons également sur nos savoir-faire organisation, data, transformation, gouvernance SI, ainsi que sur nos convictions : le SI est un actif vivant, collectif, à faire parler et évoluer !