Sobriété numérique et architecture d’entreprise

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Stratégie Développement durable, RSE, STM et sobriété énergétique

Le rôle de l’architecte d’entreprise dans la prise en compte de la dimension écologique au niveau de la stratégie de l’entreprise

La sobriété numérique et les préoccupations environnementales sont aujourd’hui des incontournables dans les stratégies des entreprises. Comment allier digitalisation et frugalité numérique? La réponse se trouve au sein de la démarche d’architecture d’entreprise, qui permet de connecter la stratégie aux enjeux environnementaux à travers les projets de transformation.

François, Consultant en Architecture d’Entreprise, nous partage ses convictions autour des enjeux environnementaux des organisations. Comment les entreprises peuvent-elles s’appuyer sur l’architecture d’entreprise pour inscrire la démarche RSE au cœur de ses enjeux stratégiques ?

François, Consultant en Architecture d’Entreprise

Selon toi, pourquoi remarque-t-on un intérêt croissant pour la  sobriété numérique en entreprise ces dernières années ? 

Il est vrai que l’on constate un intérêt croissant pour les préoccupations environnementales ces dernières années, notamment à travers la mise en place de plus en plus fréquente de démarche RSE au sein des entreprises. C’est à mon sens dû à la digitalisation qui a naturellement entraîné une forte augmentation  de la consommation de ressources numériques depuis un certain nombre d’années. On parle de plus en plus de sobriété numérique car limiter notre impact sur l’environnement devient indispensable pour l’image de marque et la notoriété des entreprises dans un environnement très concurrentiel. Les technologies sont constamment renouvelées et parallèlement les clients font de plus en plus attention à leur empreinte environnementale, leurs comportements d’achat sont donc dorénavant guidés par cette tendance écologique. On observe d’ailleurs cette tendance dans tous les secteurs d’activités. 

 

La transparence est à l’ordre du jour, les entreprises n’ont donc pas le choix: intégrer la sobriété numérique dans leur stratégie est devenu indispensable pour rester compétitif.

 

Quelles sont selon toi les conséquences de cette digitalisation sur l’environnement?

Il est difficile de mesurer précisément les conséquences de la digitalisation sur l’environnement, certains impacts n’étant pas quantifiables. Il y a des impacts tels que la multiplication du volume de données, des capacités de stockage, l’augmentation de la puissance des moteurs de calcul et donc de la consommation d’énergie qui sont néfastes pour l’environnement. Mais d’un autre côté il ne faut pas oublier que digitaliser permet de limiter les flux physiques de personnes et d’informations (moins de transport, moins d’impression papier…).  Cela permet de compenser un peu mais on n’atteint certainement pas l’équilibre souhaité.

L’idéal serait de demander aux entreprises et à tous leurs partenaires de mettre en place des indicateurs de performance énergétique qui seraient utilisés dans la prise de décision au même titre que les indicateurs financiers ou commerciaux. La RSE gagnerait en légitimité et en transparence.

Je pense tout de même qu’on a fait un grand pas en avant ces dernières années sur la dimension environnementale et sa prise en compte dans l’entreprise. La dimension RSE s’inscrit maintenant dans les feuilles de routes des différentes directions métiers à la fois grâce à la prise de conscience des consommateurs mais également grâce aux différentes réglementations mises en place autour de ces sujets.

Recueil ressources sobriété numérique

Quel est le rôle de l’architecture d’entreprise dans la prise en compte des aspects environnementaux au niveau stratégique de l’organisation?

Si toutes les organisations revendiquent plus ou moins des actions RSE, la façon dont ces démarches environnementales sont déployées diffère en pratique.  On remarque que cela dépend beaucoup de la maturité de l’organisation.  Dans certains cas on remarque des Directions RSE qui opèrent de façon isolée, sans inscrire leurs actions de façon transverse dans l’entreprise. En revanche, d’autres entreprises ont décidé d’embarquer l’ensemble des directions autour de la RSE et s’attachent donc à définir les rôles et responsabilités de chacun dans une stratégie RSE commune à tous. C’est dans cette seconde catégorie d’organisation que l’architecture d’entreprise peut accompagner la mise en œuvre de la stratégie RSE.

L’architecture d’entreprise vise à s’appuyer sur les grands enjeux métiers pour définir les besoins de transformation et la trajectoire associée. Si la dimension environnementale est prise en compte en amont des projets de transformation, elle peut être diffusée de façon homogène au sein de l’organisation.

 

L’architecture d’entreprise et la RSE sont des activités qui sont par nature transversales, inscrire les préoccupations environnementales dans la stratégie grâce à la démarche d’architecture  semble donc être une belle opportunité !

 

Et l’architecte d’entreprise dans tout cela? Comment procède-t-il pour insuffler la sobriété numérique dans les différents projets de la roadmap stratégique de l’entreprise ?

Le rôle de l’architecte d’entreprise est entre autres de définir et de piloter l’évolution de l’architecture du SI pour répondre aux besoins des directions métiers, et ceci en cohérence avec la stratégie de l’entreprise. C’est l’occasion de connecter concrètement les enjeux environnementaux à la stratégie de l’organisation!

En tant que garant de la cohérence du SI au regard de la stratégie de l’entreprise, l’architecte d’entreprise crée une vision commune au sein de l’organisation. Il intègre progressivement la dimension environnementale aux KPI qu’il utilise pour permettre à la Direction d’arbitrer sur son plan de transformation. Le développement durable doit être pris en compte aussi légitimement que le coût, la performance, le délai de mise en œuvre,… Il n’est plus rare de rencontrer des entreprises qui choisissent des solutions plus coûteuses en termes de transport, de matière premières, de fabrication ou de stockage pour limiter leur impact environnemental et ainsi améliorer leur image de marque auprès de leurs clients mais également auprès de leurs collaborateurs ! 

Grâce à ce rôle transverse, l’architecte d’entreprise devient un ambassadeur des préoccupations environnementales en intégrant cette dimension essentielle au cœur des projets de transformation.

Comment Projexion peut accompagner les entreprises dans cette montée en compétences autour des préoccupations environnementales ?

Nous accompagnons les entreprises dans la définition et la déclinaison opérationnelle de leurs stratégies de transformation. Nous sommes convaincus que la sobriété numérique doit émerger dès la la définition de la stratégie et ce grâce à la mise en place d’une démarche d’architecture d’entreprise qui tient compte de ces nouveaux enjeux environnementaux.

Parallèlement, la sobriété numérique nécessite une acculturation , l’ensemble des parties prenantes de l’organisation doit être sensibilisé à cette dimension et aux enjeux qu’elle représente. Cette sensibilisation favorisera la fédération des collaborateurs autour de ses préoccupations.

Projexion peut accompagner ses clients tant sur le cadrage et  la mise en œuvre d’une démarche d’architecture d’entreprise que sur le volet “Accompagnement au changement” que ce type de démarche induit. 

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